Chaîne Youtube @Foutraque

  • Futile (v. valse lente)
  • Le jour du Jugement dernier (roots reggae)
  • Mes amoureuses sont si belles
  • Là-bas (aux bords du Prout)
  • Morne, la vallée
  • Tu veux ton cognac, dourak ?
  • Et si le monde était pour rire ?
  • Au goût (v1)
  • Au trou (m)
  • Tu verras, ça brûle bien

Boxon foutraque bordélique, nécessairement superfétatoire.

Je suis dourak Je suis foutraque J'écris smerdiaque Je rime en vrac Je bois cognac Ça me détraque Je suis dourak Je suis foutraque Ni dieu ni mac Ne me cornaque Je vais je vaque À mon micmac Je suis dourak

Para la lucha labrador teckel tequila gibberish clusterfuck autostrade.

Foutraquisation.

Foutraqueries.

Foutraquisme.

Foutraquiste.

Foutraquisant.

Barcarolle

Laurent Tailhade (1854 – 1919)
Sur le petit bateau-mouche, Les bourgeois sont entassés, Avec les enfants qu’on mouche, Qu’on ne mouche pas assez. Combien qu’autour d’eux la Seine Regorge de chiens crevés, Ils jugent la brise saine Dans les Billancourts rêvés. Et mesdames leurs épouses, Plus laides que des empouses, Affirment qu’il fait grand chaud Et s’épaulent sans entraves À des Japonais — très graves Dans leurs complets de Godchau.

La fin des grands ventilateurs

Dourak Smerdiakov
A Benoît XVI.
On dit qu'ils sont partis vers les pays lointains ; Qu'au sud, où souffleraient les brises alizées, Mirant dans les lagons leurs pales sublimées, Au bord des golfes clairs, ils tournent, souverains. On conte aussi parfois que, dans les souterrains, On vend sous le manteau leurs pièces détachées ; Qu'après avoir craché les fatales fumées, Ils ont grincé longtemps des râles surhumains. On dit qu'ils ont donné la chasse aux éoliennes, On croit que les Borées jalouses les retiennent, Quelques imprécateurs les traitent de salauds. Moi, vieillard abruti par trop de canicules, Je guette l'horizon, je lèche mes pustules. Je ne sais qui a tort, qui a raison. J'ai chaud.

Vielle dame

Laurent Tailhade (1854 – 1919)
Inter Socraticos notissima fossa cinœdos. Juvénal.
Après avoir morné tant de robustes piques, — Heureux vaincu de ce combat qui lui fut cher — Et poussé dans le plus intime de sa chair « Les dragons chevelus, les grenadiers épiques, » Ma tante Jean Lorrain adhère au boniment Coppéen, par qui va fleurir la Paix aimée, Sans nul autre désir que prouver à l’Armée Son amour, en détail et collectivement. Palpitant des viols subis avec ivresse, Il imbibe les régiments de sa caresse, Donne aux tringlots des noms de princes fabuleux. Son cœur est grand ouvert à leurs jeux délétères, Patriote comme chausson ! — Les cordons bleus Et les vieilles putains aiment les militaires.

Rondeau : A Ismène

Théodore de Banville (1823 - 1891)
Oui, pour le moins, laissez-moi, jeune Ismène, Pleurer tout bas ; si jamais, inhumaine, J'osais vous peindre avec de vrais accents Le feu caché qu'en mes veines je sens, Vous gémiriez, cruelle, de ma peine. Par ce récit, l'aventure est certaine, Je changerais en amour votre haine, Votre froideur en désirs bien pressants, Oui, pour le moins. Échevelée alors, ma blonde reine, Vos bras de lys me feraient une chaîne, Et les baisers des baisers renaissants M'enivreraient de leurs charmes puissants ; Vous veilleriez avec moi la nuit pleine, Oui, pour le moins.